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Encore temps d’investir dans l’immobilier en Suisse ?

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Investir dans l’immobilier

Alors que le premier semestre de l’année 2017 a permis de lever plusieurs incertitudes quant au contexte politique et économique, nombreux sont ceux qui se demandent s’il est encore temps d’investir dans l’immobilier en Suisse.

Pour répondre à cette question, essayons de voir quelles sont les grandes tendances du marché immobilier suisse en cette fin d’année.

En effet, prix et loyers des biens immobiliers, niveau des taux d’intérêt ou encore taux de vacance sont en général de bons guides pour évaluer l’intérêt d’un investissement immobilier.

 

Un tassement des prix de l’immobilier

Alors que certains avaient prédit un véritable retournement de marché et un véritable risque de bulle immobilière à Genève en 2017, il est possible de dire désormais que ceux-ci se sont trompés.

En effet, selon la banque UBS, la cité de Calvin ne compte plus parmi les grands centres financiers mondiaux où le risque de bulle immobilière est présent, au même titre que Paris, San Francisco, Tokyo ou Los Angeles. En revanche, l’étude admet que le marché immobilier genevois reste surévalué en 2017.

Quant à l’inversion du marché immobilier suisse avec une chute des prix de l’immobilier, elle n’a pas eu lieu et ne semble pas véritablement à l’ordre du jour.

Plusieurs publications émanant de compagnies bancaires montrent en revanche un tassement clair des prix de l’immobilier et ce pour toutes les catégories de logement.

En effet, une très légère baisse des prix est observée aussi bien pour les maisons individuelles familiales que pour les appartements en propriété par étages (PPE) ou les logements en location.

Toutefois, cette baisse est à relativiser si on se base sur l’historique des prix de l’immobilier en Suisse depuis le début des années 2000. A titre d’exemple, au cours des 16 dernières années, le coût moyen d’un appartement standard en PPE (4 pièces, 110 m2) a augmenté de 120% alors qu’il a diminué de 1 à 2% en 2017.

De même, cette tendance est à considérer « avec des pincettes » tant « le marché immobilier est extrêmement hétéroclite ». Eh oui, si des faibles baisses de prix sont enregistrées pour de nombreux biens, certains, majoritairement en raison de leur localisation, voient leur coût continuer de grimper.

A la vue de tous ces éléments, les experts s’accordent pour dire qu’il s’agit simplement là d’un atterrissage en douceur du marché. Autant dire qu’investir dans l’immobilier en Suisse reste une riche idée…

 

Une hausse du taux de vacance, un frein pour investir dans l’immobilier en Suisse ?

Si le tassement des prix de l’immobilier est la principale tendance du marché en 2017, la hausse du taux de vacance arrive en seconde position.

En effet, le taux de logements vacants en Suisse a atteint son plus haut niveau depuis le passage à l’an 2000 puisqu’il s’établissait à 1,47% au 30 juin 2017, soit une hausse de 15% par rapport à l’année précédente.

Bien évidemment, cette tendance a ses explications et c’est principalement dans le boom de la construction en Suisse (en savoir plus sur le boom de la construction en Suisse Romande) ou encore dans le tassement de l’immigration (qui ralentit la croissance démographique du pays) qu’il faut les trouver.

Pour autant, toute la Suisse n’est pas logée à la même enseigne en matière de vacance des logements. Dans l’hypercentre des grandes villes comme Genève, Lausanne, Zürich, Bâle ou Berne, les taux de vacance devraient rester proches du 0% alors qu’ils devraient rester relativement stables dans les zones rurales.

C’est en revanche en périphérie des grandes villes, là où se construit la majorité des nouveaux immeubles, que les taux de vacances devraient continuer de grimper au cours des prochains mois.

Cette tendance ne devrait toutefois pas refroidir ceux qui souhaitent investir dans l’immobilier en Suisse puisque si les rendements espérés sont moindres que par le passé, ils restent largement supérieurs à ceux proposés par les autres types de placement.

 

Investir dans l’immobilier en Suisse, que ce soit pour une résidence principale ou en vue de louer (davantage d’informations sur l’investissement locatif en Suisse), est encore un choix judicieux en cette fin d’année 2017 et devrait encore l’être en 2018.

En effet, même si un tel investissement est moins profitable qu’il ne l’a été par le passé, il reste assurément un bon placement tant les produits d’épargne classiques offrent une rémunération limitée. Reste qu’il vaut mieux se montrer sélectifs en accordant beaucoup d’importance à la localisation du bien acquis.

Autre élément qui rend l’investissement dans l’immobilier en Suisse pertinent, les taux d’intérêt extrêmement bas. Souscrire un prêt hypothécaire pour financer un bien coûte peu alors autant en profiter !

 

Sources : tdg.chbilan.ch