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[Portrait de Régisseur] Jérôme Félicité : une rencontre au sommet

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Jérôme Félicité dans Tout Immobilier: rencontre au sommet

Pour le deuxième volet de notre rubrique «Portrait de régisseur», Tout l’Immobilier a pris de la hauteur. Un rendez-vous en Valais pour rencontrer le plus important régisseur de Suisse romande. Un quadragénaire dynamique et ambitieux, qui a décidé de nous emmener dans son cocon le temps d’une journée. Le temps de déconnecter d’un quotidien dense, le temps de s’évader pour être présent au bon endroit et au bon moment, comme il le fait depuis quelques années déjà. Jérôme Félicité, Président du groupe Gerofinance-Dunand | Régie de la Couronne | Régie du Rhône et BARNES. nous a conviés à Crans-Montana, dans cette station chic et familiale qu’il affectionne tant et dans laquelle il a construit de nombreux biens immobiliers. Virée en altitude pour une rencontre sportive, humaine et stimulante.

Je vous parle d’un temps proche, que tous connaissent. Un temps précieux où une certaine innocence planait et ou nous n’étions pas encore entrés en guerre. C’était le temps d’avant, celui ou le Covid-19 n’avait pas encore contraint le monde entier à repenser son mode de vie, à fermer ses frontières et à intégrer des nouveaux rituels de gels hydroalcooliques dans son quotidien. Ce temps est pourtant récent, puisque la rencontre  avec cet influent patron s’est faite début mars, par une belle matinée ensoleillée. Le temps, ila appris à le gérer. Celui qui a fait passer sa régie de 50 collaborateurs à près de 650 salariés en moins de 20 ans apprend vite et construit à un rythme  effréné. Avec 19agences réparties sur différents cantons,le groupe est présent à Genève, Vaud, Fribourg.

Grand patron pas fanfaron

Organisation rapide et efficace avec l’équipe marketing: l’entretien aura lieu en station, à Crans-Montana.  «Prenez une tenue de sport, il vous prévoit un peu d’exercice», conclut la chargée de communication peu avant  la date fixée. SMS de son patron à J-1: «Bonjour, c’est Jérôme Félicité, je vais vous envoyer l’adresse exacte,  appelez-moi si besoin et bonne route». 
OK donc, a priori,il est prévenant et sympathique. Entre le devoir professionnel, la rencontre d’un inconnu  et la promesse d’un effort sportif, la journée s’annonce haute en couleur. Arrivé pile à l’heure au chalet du Président du groupe Gerofinance, on tombe face à un quadragénaire souriant,  plié dans l’entrée de son chalet à se débattre avec toute sorte d’affaires. «Désolé, je suis en train de ranger. On a laissé le chalet à nos ados et c’est le capharnaüm».
Première impression positive. Celui qui  construit dans toute la Suisse pour des centaines de personnes nous fait pénétrer dans son antre avec une accueillante simplicité. «Un café?», propose- t-il, souriant. Boisson chaude acceptée, il nous fait passer sur la terrasse. «C’est le havre de paix familial ici. On aime venir se ressourcer avec mon épouse et mes trois enfants». Il a donc construit un empire immobilier impressionnant et bâti une famille en parallèle. Chapeau! «Vous êtes prêt à grimper, j’espère. On chausse les raquettes et on monte jusqu’au restaurant Chetzeron. Vous verrez, la vue est spectaculaire ». Soit, l’idée de cette nouvelle rubrique est de faire sortir les régisseurs de leurs régies, mais de là à faire de l’alpinisme! C’est parti pour la montée, et c’est en effectuant cette marche sportive, raquettes aux pieds, que le chef d’entreprise revient
sur son parcours. Le symbole tombe sous le sens. Sa carrière est une vraie ascension.
«Après le collège de Saint-Maurice, j’ai commencé par faire des études de droit, mais cela ne me plaisait pas. Alors au bout
de quelques mois, j’ai décidé d’arrêter et je suis parti étudier à l’Ecole hôtelière de Lausanne (EHL). Mon père était une figure de l’immobilier. Donc je me suis orienté vers ce milieu et j’ai été formé chez un de ses confrères, de Rham & Cie à Lausanne, où je suis resté près d’une dizaine d’années. J’ai ensuite rejoint mon père, en 2006, et nous avons repris la Régie Dunand. Cinq ans après, nous reprenions la Régie de la Couronne et en parallèle nous avons lancé, avec mon ami Bertrand Duckert, notre entreprise générale Edifea. J’ai toujours pensé que l’on avançait plus vite seul, mais bien plus loin à plusieurs. C’est donc à ce moment-là que Claude Berda, un puissant investisseur, est devenu co-actionnaire du groupe. Ainsi, nous avons pu continuer à développer le groupe. En 2012, nous avons acheté la licence Suisse de BARNES International Realty®, puis les licences autrichiennes, allemandes et italiennes. Enfin, l’été dernier, nous avons racheté à Stéphane Bonvin la Régie du Rhône».
- Cela vous positionne donc numéro un en Suisse romande, comment gère-t-on un tel empire?
- «Je n’ai pas envie de parler d’empire, car l’idée est avant tout de développer un groupe immobilier et de construction. La clef, selon moi, réside dans la synergie de nos différentes entités et les associations avec plusieurs personnes. Il y a bien entendu Claude Berda, mais également Jean-Bernard Buchs et surtout nos équipes. Je dois pouvoir être absent et pour autant les sociétés doivent être capables de continuer sans moi (Ndlr: il est administrateur de 84 sociétés). Je suis décisionnaire sur l’ensemble, mais la machine est composée d’un tout autonome, de dizaines de personnes qui savent ce qu’elles ont à faire. Je ne veux surtout pas faire partie de ces chefs d’entreprises autocentrés qui ne délèguent rien et refusent tout type d’alliance.  L’union fait la force et c’est ainsi que nous sommes passés de 50 à 650 salariés. C’est d’ailleurs comme cela que nous avons crée Aznar & Cie avec Jean-Marc Aznar ou encore Partner Real Estate Knight Franck avec Robert Curzon-Price. L’ADN du groupe, ce sont les autres».

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